L’agriculture biologique : Une ignorance globale
Lorsque je discute avec mon entourage, je peux vite me rendre compte qu’une partie de la population ignore réellement le sens de l’agriculture biologique. Matraqué par des campagnes publicitaires pro ou anti-bio, pour la plupart d’entre nous, le concept de l’agriculture biologique se résume à ‘il n’y a ni engrais ni pesticide’. Ce n’est pas tout à fait exact puique l’agriculture biologique limite simplement les produits chimiques.
Comme je suis convaincu que le mode de culture biologique fait partie de l’avenir, j’ai voulu ici rappelé quelques principes. Ce n’est pas seulement pour augmenter votre culture générale. Il s’agit surtout pour vous donner les clefs ou les réponses aux critiques que vous subirez si vous décidez de passer au bio. Vous y entendrez alors.. ‘Mais tu es sur que tout le bio est bio’ ou ‘parce que tu penses qu’ils n’utilisent pas de pesticide en bio’ ou encore ‘je ne sais pas comment on peut faire autant de bio aujourd’hui’ et bien d’autres idées reçues.
L’agriculture biologique : Un mode de culture spécifique
L’agriculture biologique peut donc se résumer à un mode de culture spécifique, et si l’on change d’échelle un système global de gestion agricole et de production alimentaire. Elle est encadrée par une réglementation rigoureuse Européenne et Française. Ce mode de culture se veut plus respectueux de l’environnement avec l’utilisation de produits naturels. Donc les pesticides ne sont pas interdits pourvu qu’ils soient naturels. Un produit ne peut être estampillé Biologique que s’il a été certifié par un organisme de contrôle qui se charge alors de vérifier les différentes étapes de production, transformation et de distribution.
L’agriculture Biologique et ses préceptes
1/ La rotation des cultures
Intéressons nous directement à ces préceptes, l’agriculteur biologique recherche les équilibres entre le sol, les animaux, les plantes. Pour cela, il recourt notamment à la rotation des cultures et aux cultures associées. Il s’agit de la culture simultanée de deux espèces ou plus sur la même surface afin d’établir des interactions. Exemple : Les légumineuses sont capables de fixer l’azote atmosphérique. Cette faculté leur confère lorsqu’elles sont associées à des espèces non fixatrices d’azote comme les céréales la possibilité de mettre en jeu un processus de complémentarité de niche pour l’azote du milieu.
2/ les Engrais et Pesticides
L’agriculteur exclut de son mode de production tout engrais chimique, pesticide de synthèse, organisme génétiquement modifié (OGM) et cultures hors-sol. Le désherbage est donc mécanique, thermique ou manuel. Il essaie de favoriser l’action des prédateurs naturels contre les parasites. Par exemple, il peut utiliser des populations de coccinelles pour lutter contre les invasions de pucerons. A l’opposé, il utilise des engrais verts (paille, guano, composts, effluents d’élevage, compost, etc…) pour maintenir la fertilité des sols. Il essaie de conserver les espaces naturels, comme les prairies, les haies, les bandes enherbées, favorables au maintien du sol et à la présence d’une faune et d’une flore naturelles.
L’agriculteur peut utiliser, dans les cas strictement nécessaires, les fertilisants minéraux autorisés, de faible solubilité, et n’ayant pas subi de transformation chimique. Par ailleurs, il récolte les végétaux à maturité pour optimiser leurs qualités gustatives et nutritionnelles. Il respecte également le cycle des saisons et les caractéristiques des terroirs.
3/ L’élevage
L’agriculteur Biologique élève les animaux en respectant leurs besoins physiologiques, en respectant une durée d’élevage minimale et en pratiquant le lien au sol. Il doit pour cela produire une une partie des aliments qui serviront à nourrir le bétail sur la ferme. Ces aliments sont cultivés dans le respect de l’agriculture biologique. L’alimentation des ruminants doit être à base de fourrages et l’usage des céréales complémentaires limité. Il respecte le bien être des animaux : ceux-ci ne doivent pas être attaché de façon permanente, doivent avoir accès à des pâturages ou encore respecter des normes relative à la dimensions des bâtiments d’élevage et à la densité des animaux. Les animaux sont soignés avec des traitements alternatifs (phytothérapie, homéopathie et autres médecines douces), l’utilisation d’antibiotique est réservé à la stricte nécessité, tandis que les traitements hormonaux pour la reproduction sont bannis.
Le tout garanti par une certification
Pour garantir ces concepts, une certification rigoureuse est garante du respect de la réglementation à tous les stades de la filière. L’agriculteur biologique doit faire appel à un organisme certificateur agréé par les pouvoir publics pour faire reconnaître et valoriser ses produits en agriculture biologique. Un contrôleur/auditeur prend rendez-vous pour une première visite puis les contrôles sont annuels et comportent des visites inopinées. Des prélèvements pour analyse sont effectués afin de vérifier la non utilisation de produits interdits (pesticides, OGM…). Un certificat est délivré chaque année à l’opérateur pour attester de la conformité des produits à la réglementation. Des sanctions sont prévues en cas de non respect.
Des règles également pour les produits transformés
Les produits transformés vendu comme biologique doivent comporter au moins 95% des ingrédients d’origine agricole (hors eau, sel et additifs) issu de l’agriculture biologique. Les 5% restants doivent figurer dans la liste des ingrédients non bio autorisés à l’annexe XI du règlement (CE) n°889/2008 car non disponibles en bio. Eau potable et sel habituellement employés sont utilisables. Les arômes doivent être naturels. Seuls certains additifs et auxiliaires sont autorisés en agriculture biologique. (liste positive figurant à l’annexe VIII parties A et B du règlement (CE) n°889/2008). Les OGM et dérivés d’OGM sont interdits, y compris pour les ingrédients non bio.
L’agriculture Biologique : des failles
Qui dit réglementation, dit, bien entendu faille. Puisque la réglementation européenne et française est légiférée par des députés pour la plupart aveuglés par les lobbys. Les lois ne sont pas votées en fonction des consommateurs mais en fonction des intérêts des grands groupe. Les lobbys ont d’ailleurs poussé cet été à faire rentrer des nouvelles molécules dans la liste autorisée. A force d’industrialisation, l’agriculture biologique suit donc le chemin de l’agriculture conventionnelle. Mais le bio reste un pas en avant qui en permettra d’autre à l’avenir. N’oublions pas que ce sont les consommateurs qui décident quoi acheter. Si vous décidez de mettre quelques centimes de plus pour un produit biocohérence, alors on vous produira du produira du biocohérence.
Les idées à retenir :
- L’agriculture biologique représente un système de gestion durable pour l’agriculture, le respect des équilibres naturels et de la biodiversité.
- Le mode de production biologique est fondé notamment sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse et des OGM. Cela n’exclut pas l’utilisation de pesticide naturel. Le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique sont favorisés.
- L’élevage, de type extensif, fait appel à une alimentation biologique, aux médecines douces et respecte le bien- être des animaux. Le processus de transformation est fondé sur l’utilisation d’ingrédients biologiques, un emploi restreint d’additifs et auxiliaires de fabrication, et le recours à des procédés respectueux de l’écosystème et non polluants.
Liens :
http://www.bio29.fr/uploads/File/Agriculturebiologiqueenvironnement.pdf
http://www.pro-bio-word.com/pdf/1.pdf
http://annuaire.agencebio.org/
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