Santé et Consommation n’ont jamais été aussi liées
Pendant des siècles, santé (ou plutôt maladie) et consommation ont été subies plutôt que choisi. L’hygiène n’existait pas, les épidémies étaient interprétées comme des messages divins, les récoltes n’étaient pas assurées de sorte que les famines étaient courantes… et les guerres n’arrangeaient en rien la situation.
Progressivement, une médecine scientifique est née et avec elle de nombreuses avancées médicales. La santé s’est progressivement et lentement améliorée. L’hygiène aussi d’ailleurs. Mais santé et consommation étaient toujours subies. Le choix de produit été limité. La plus grosse partie des dépenses des ménages était investi dans l’alimentation.
A l’inverse, depuis les années 1950, tout s’est accéléré. La médecine n’a cessé d’évoluer. Nous promettant des vies toujours plus longues. L’offre en produit de consommation est devenu exponentielle. Là où il y a encore 100 ans, la santé était le fruit du hasard, aujourd’hui elle est la conséquence de notre consommation.
L’offre n’a jamais été aussi importante malgré une qualité qui diminue
Nous n’avons donc jamais eu autant de choix. Les rayons des supermarchés offrent de multiples références pour l’ensemble des produits proposés. Et pourtant, il n’a jamais été aussi difficile de trouver le bon produit. En effet, l’offre s’est développée au détriment des produits de qualité.
La société de consommation a voulu produire toujours plus, toujours moins cher, aboutissant à des produits de qualité moindre. Elle a désiré vendre aux consommateurs des produits de plus en plus beaux, de plus en plus transformés pour en oublier l’essentiel : La santé et les qualités nutritives. Aujourd’hui le jambon est injecté de sels nitrités pour conserver sa couleur rose. Les citrons sont gazés pour devenir intégralement jaune. Des quantités astronomiques de pesticides sont pulvérisés sur les champs de maïs transgénique destiné à nourrir le bétail. Les poulets grossissent deux fois plus vite tout en prenant deux fois plus de poids de sorte qu’en arrivant à l’abattoir leur muscle ne supporte plus leur poids. Mais si tous ces produits répondent à la demande des consommateurs, ils ne répondent plus à la notion de qualité.
La qualité devenue minorité
Les produits de qualité deviennent non seulement de plus en plus rare. Mais ils sont surtout de plus en plus difficile à identifier. Les lobbys ont généré les lois permettant de réduire l’information destiné aux consommateurs. Celui-ci ne peut plus s’en tenir aux informations contenues sur l’emballage puisque le marketing nous fait oublier que nous achetons des produits pour leurs propriétés plutôt que pour leur emballages.
Face à cette offre devenu quasi illimité, la plupart des consommateurs sont ainsi floués par un marketing bien rodé. Certains pensent alors ‘que nos produits laitiers sont nos amis pour la vie’, d’autres que les céréales du petit déjeuner sont de véritables aliments santé, d’autres enfin qu’un jambon est naturellement rose ou qu’un citron est naturellement jaune. Et tous se retrouvent plusieurs décennies plus tard avec des maladies chroniques dont ils ne savent identifier les causes… La réalité est que nous ne pouvons plus trouver les produits de qualité sans s’intéresser un minimum à ce que nous mangeons, au pourquoi nous en sommes arrivés là et à comment faire pour changer les consommations de demain.
Retrouver la santé en ré-apprenant à consommer
Il est donc avant tout nécessaire de ré-apprendre à consommer. Cela signifie bien entendu ré-apprendre à s’alimenter, à trouver les produits qui valent la peine d’être acheter. Apprendre et comprendre ce que notre corps nécessite, comment ils fonctionnent et pourquoi il tolère tant d’excès. Mais cela ne peut s’arrêter à l’alimentation. La consommation est bien plus large que la seule l’alimentation. Toute la consommation est concernée :
- vos produits ménagers qui empoisonnent votre intérieur.
- vos produits de toilette qui contiennent pour la plupart des produits potentiellement cancérigènes.
- les trajets inutiles en voiture qui polluent votre environnement extérieur.
- Les meubles en mélaminés sources de plusieurs perturbateurs endocriniens et produits toxiques…
- Les poubelles qui ne désemplissent pas et qui finissent directement dans l’air que nous respirons
Mais vous voyez le problème se dessiner, vous ne pouvez identifier les problèmes que si vous les connaissez.
Consommer sainement ou valoriser les produits qui le méritent
Réapprendre à consommer cela veut également dire accepter d’acheter des produits de qualité tout en sachant les valoriser à leur juste prix.
Parce qu’il faut être clair, si vous achetez du hachis parmentier à 1€50 la barquette, il ne faut pas vous étonner de retrouver du cheval dedans. Vous devriez même vous estimer heureux que ce ne soit pas du rat. Il ne faut pas vous étonner que celui-ci ne soit pas en réalité conçu avec des beaux morceaux de bœufs, mais simplement avec les raclures et des cartilages. Il ne faut pas vous étonner que le produit soit gorgé d’eau, de sels et de calories vides. Comment pensez vous qu’un industriel est capable de sortir une barquette à 1€50 qui comprends :
- Une barquette en carton, un film plastique qui l’emballe et un emballage carton design
- Un hachis parmentier infâme congelé, sensé être composé de pomme de terre, de bœuf, d’oignons et carotte.
- Le tout surgelé depuis la production jusqu’à l’achat ce qui nécessite des congélateurs, des camions frigorifiques et toute l’énergie qui va avec.
- La marge du distributeur, du grossiste, du producteur et de tous les producteurs de matière première.
Consommer sainement revient donc à apprendre à faire des économies sur certains postes de dépenses pour les réinvestir dans d’autres. C’est accepter d’investir plus dans votre alimentation pour dépenser à terme moins en médicaments.
Consommer sainement ou investir dans votre formation
Vous l’avez compris, si vous voulez rester en bonne santé, il va falloir vous former à reconnaître les bons produits tout en les valorisant au juste prix. Il devient nécessaire de comprendre
- que notre santé est intimement liée avec notre consommation et notre mode de vie
- que nous sommes les seuls à pouvoir changer cela
- et que cela passe inévitablement par une implication personnelle.